KiHyeon vu par ChinHae (son chat).
- Ki Hyeon est une bonne poire, vous savez, derrière son mètre quatre-vingt-six et son visage de bad boy, c’est une personne plutôt naïve et assez innocente. Il y a deux ans, alors que je ronronnais péniblement devant son immeuble, il s’est pris de pitié pour le petit chaton que j’étais et m’a embarqué chez lui sans plus de cérémonies. C’est une personne qui semble issue d’un milieu très modeste où l’on tient compte de tout et tous, où l’on ne vit pas que pour sois puisque Ki Hyeon lui-même est une constante démonstration de gentillesse et de douceur. Il Est-ce type de personne que l’on assimile à des perles de la société, doté d’un sens de la vérité et de l’intégrité assez aigu, il aurait fait un excellent policier avec la force d’esprit dont il fait preuve également. Car bien que ce jeune homme soit du type intègre, il n’est pas non pourtant du type mignon, il a un caractère qui ne se laisse pas piétiner et se voit être très débrouillard et très largement ouvert d’esprit. C’est une personne très loyale et protectrice qui ne laisse pas grand-chose altérer son originelle bonne humeur et contre laquelle il faut investir beaucoup d’efforts si on veut l’anéantir.
Bien entendu, et ce comme personne n’est parfait, KiHyeon est une personne également jonchée de défauts. Il est, avant tout, très jaloux et bien qu’il fait de son mieux pour ne pas aborder le sujet, c’est une sorte de petit dragon qui ronge ses entrailles dès qu’il voit une personne qu’il porte dans son cœur avec une autre qui se trouve être un étranger ou quoique se soit du genre. Il n’est pas tellement possessif mais c’est sa jalousie qui est parfois trop envahissante qui le fait paraitre comme tel de temps à autres. Il faut avouer aussi que parfois, KiHyeon se conduit comme un enfant, bien loin de son visage et de son corps adulte, il est du genre à s’amuser d’un rien, ce qui énerve rapidement ses amis. Il est aussi très sensible et bien qu’il tâche de ne pas ennuyer ses proches, c’est un jeune homme qui prend souvent au sérieux ce qu’on lui dit. Il est capable de se mettre à pleurer si j’attrape une toux bizarre, vous savez? C’est un gamin en or… Le pauvre.-

Les goûts de KiHyeon d’après NamIl (son cadet).
-Il aime ce qui est pelucheux et mignon… Si vous voulez un exemple vous avez qu’à regarder ChinHae. C’est pas un chat spécialement beau mais il a l’avantage d’avoir tellement de poils qu’on le discerne d’une peluche que parce qu’il bouge. Il raffole des choses sucrées et notamment de la crème fraiche qu’il mange au siphon, c’est un gros défaut de ce gourmand. Il adore également les fruits et les fraises en particulier. De plus, KiHyeon est un fêtard, une boule de nerfs prête à se jeter sur la piste ou jusqu’au bar jusqu’à des heures perdues de la nuit. Il aime également la mer et la montagne et se plait par-dessus tout sur les planches d’une scène de représentation lorsqu’on le laisse parler… Ou plutôt lorsqu’on laisse son corps s’exprimer au rythme de la musique effrénée.
Il n’est pas le genre d’homme à aimer ce qui est une drogue en soi, il ne fume pas, ne se pique pas et ne « sniffe » rien. Il semble faire des allergies aux volailles. Pas vivantes mais cuites. Il n’en supporte ni le gout ni la senteur ni l’aspect, c’est la seule nourriture qu’il ne peut ingérer (et ce quelque soit sa forme). Il est très fragile aux mensonges à cause de ceux qu’il a déjà eu à affronter au long de sa vie, il les supporte de moins en moins bien. Sinon, dans une moindre mesure, il n’aime pas les films d’horreur et la sauce tomate.-

L’histoire de KiHyeon selon lui-même.
-Je suis né il y a vingt ans dans une ville en bord de mer, dans une famille tranquille, modeste et dont j’étais le premier enfant. Bien sur, mes parents étaient ravis de pouvoir accueillir dans leur famille un petit garçon pas plus haut que trois pommes, avec une voix dont la puissance défiait les plus gros amplis des plus grands musiciens de rock du monde entier. Mais les nuisances sonores que je causais n’étaient rien comparées au bonheur que ressentaient mes parents.
J’ai grandi sagement, comme la plupart des enfants de notre quartier, restant à ma place, ne dérangeant personne. Mes résultats étaient dans la moyenne et comme tous les gamins, je faisais du football dans l’équipe de l’école. C’était vraiment une sacrée bonne époque et je n’aurais jamais cru que je regretterais cette enfance banale… Et pourtant…
J’avais cinq ans lorsque mon frère est né. Petite poupée de porcelaine avec ses grands yeux captivants. Il allait tout bouleverser mais je n’ai jamais aimé personne plus que mon frère, je peux le jurer. Il a été élevé dans la même ambiance douce que moi et on aurait pu croire que ce deuxième enfant évoluerait pour me ressembler. Mais c’était croire un peu trop aux belles histoires qui commencent bien et finissent de la même sorte. En fait, Nam Il a très mal réagi a l’ambiance un peu… Confinée de notre enfance, il avait besoin de liberté, de plus, d’ autre chose et très jeune montra des désirs d’indépendance.
Moi, en attendant, je grandissais, doucement mais sûrement. J’étais le genre de personne satisfaisante mais sans qualité qui fasse que je sorte du lot. J’étais un gamin en plus dans la masse de Gunsan. Néanmoins, j’ai très vite trouvé ce que dès lors j’appelais ma vocation: la danse. Quel plaisir plus grand que de s’exprimer sans mot, de se mouvoir sans limites ni lois. Tout en restant un élève sage je m’adonnai à la pratique de cette passion et j’en profitai pour partager avec mon cadet des instants de complicité douce et tendre.
Nous avons grandi dans un amour fraternel magnifique mais… Quelque chose n’allait pas droit. J’adorais mon frère, je l’aimais plus que tout, notre relation était presque fusionnelle et parfois, on nous prenait plus facilement pour un petit couple que pour des frangins. Mais NamIl était loin d’être le petit garçon tout blanc que je connaissais. Alors que j’allais sur ma dix-huitième année et que mon frère, donc, en avait seulement 13, je sortais avec des amis dans une boite branchée pour y passer une nuit sans frontières, je ne m’attendais pas à heurter le sol avec tant de fracas… Il m’a suffi de l’apercevoir, au fond de cette ruelle avec un groupe de jeunes de mon âge aux airs peu fréquentables.
Ni une ni deux, j’ai foncé droit sur le groupe en pensant qu’ils agressaient mon frère mais je me suis pris une bonne droite déjà dans la mâchoire et ensuite dans le cœur. Mon frère était en fait là de son plein gré, dealer et drogué… Treize ans… Ce jour là, le regard haut et presque dégouté que me lança mon cadet me fit tant de mal que je ne suis demandé s’il valait pas mieux que je disparaisse de sa vie.
Bien qu’il m’expliqua plus tard qu’il ne m’aurait jamais regardé de la sorte s’il n’avait pas été drogué, je n’ai jamais pu m’en remettre. C’était sans doute ma faute pour avoir cru à l’illusion de son bonheur qu’il me servait chaque jour. J’ai eu peur, pour lui et pour moi… Et, renonçant à mon futur de danseur, je décidai de déménager pour apprendre la kinésithérapie… Ca ne me passionnait pas bien entendu… Mais je le faisais pour lui… Et pour moi, pour prendre un nouveau départ.-